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670 NOTICE SUR LA PROSODIE BRETO nNE.
Les vers de dix pieds ont une césure après ia quatrième
syllabe ; ceux de douze, comme en français, ont une césure au
sixième pied; ceux de treize, tantôt au sixième pied, tantôt au
septième ; ceux de quinze, au huitième.
Chaque hémistiche, chaque vers, chaque strophe doit offrir
un sens complet et ne jamais enjamber sur l'hémistiche, le
vers, la strophe suivante. Les rimes ne se croisent pas, au
moins dans les poésies destinées à être chantées.
Les diphtongues sont ae, ao, aou, m, ei, eo, &ue, eou, ia, ie,
io, m, iou^ iu, iou, oa, oe, ui, oua, oue^ oui, wa, we, wi. Il ne faut
pas considérer aou, iou, oua, oue, oui comme des triphtongucs,
attendu que ou est comme o considéré, en celtique, comme
voyelle. Ces diphtongues répondent à aw, iw, tua, we, wi.
L'éhsion d'une voyelle devant une voyelle ne se fait qu'autant
qu'on le veut bien. Exemple :
Sad' (sada) hanler-noz; prim dar gwele,
Warc'hoaz vintin, abred vo de.
Quand on fait l'élision, il est bon de l'indiquer par une apos-
trophe : Enn lie wele 'n eni lekeaz.
La rime. — Les finales des vers doivent s'accorder par le
son ; plus le son sera uniforme et plus l'oreille sera charmée.
Il faut donc que cet accord soit parfait ou, en d'autres termes,
que les dernières lettres produisent le même son.
Les licences poétiques. — La poésie bretonne admet cer-
taines tournures et hardiesses que la prose ne permet pas
d'employer. De ce nombre, sont :
1° Les inversions. — Elles ne doivent pas être forcées ni
contraires au génie de la langue ;
2" Le mélange des dialectes. -^ Il faut en user discrète-
ment et n'employer tout au plus que des termes des dialectes
très-voisins, quand on ne peut faire autrement ;

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