Skip to main content

‹‹‹ prev (698)

(700) next ›››

(699)
NOTICE
SUR LA PROSODIE BRETONNE
Le rhythme, dit M. de la Villemarqué, est comme l'aile du
poëte populaire ; il l'enlève et le soutient dans son essor. Il no
pourrait composer sans fredonner un air qui lui donne la me-
sure. Tous, excepté peut-être les kloer et les prêtres, qui suivent
pourtant une méthode semblable à celle des autres poëtes po-
pulaires, tous ignorent ce que c'est que la prosodie ; plusieurs
nous l'ont souvent avoué. Ils sentent, disent-ils, instinctive-
ment qu'ils doivent se conformer rigoureusement à ce qu'on
appelle en breton ton (air de chanson), sous peine de blesser
l'oreille et l'harmonie ; se reposer quand il se repose, s'arrêter
quand il s'arrête, faire accorder ensemble certaines finales qui
suivent certains repos et que l'air leur indique. Leur science
ne va pas plus loin.
La prosodie bretonne est donc basée sur le mètre et la rime.
Les vers s'assemblent de manière à former des distiques^ des
quatrains de mesure égale. Les vers ont six, sept, huit, neuf,
douze, treize et quinze syllabes. On ne trouve pas de vers de dix
pieds dans la poésie destinée à être chantée ; mais ils ne sont
pas exclus de la poésie ordinaire.
85

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence