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Contes Arabîs. 5*2^
\\ Tavoît fouhaité ; mais il ne tint pas à la bonne
Fatime le ferment qu'il lui avoit fait fi folem^
nellement. Afin qu'on ne vît pas de fang en
la perçant de fon poignard , il l'étrangla ; 6c
quand il vit qu'elle avo:t rendu l'ame, il traîna
fon cadavre par les piés jufqu'à la citerne de
l'hermitage , & il la jeta deaans.
Le magicien céguifé ainfi en Fatime la fainte
femme , pafTa le reile de la nuit dans l'hermi-
tage , après s'être fouillé o'un meurtre fi cié-
teftable. Le lendemain, à une heure ou deux
du matin , quoique dans un jour que la fainte
femme n'avoit pas coutume de fortir , il ne
îa'fla pas de le faire , bien perfuadé qu'on ne
J'interrogeroit pas là-deflus , & au cas qu'on
l'interrogeât , prêt à répondre. Comme une
des premières chofcs qu'il avoit faite en arri-
vant , avoit été o'aller reconnoître le palais
d'AIaûdin , & que c'étoit-là qu'il avoit pro-
jeté de jouer fon rôle , il prit fon chemin de
ce côté là.
Des qu'on eut apperçu la fainte femme, comme
tout le peuple le l'imagina le magicien fut
bientôt environné d'une grande afRuence de
inonde. Les uns fe recommandoient à (es priè-
res , d'autres lui baifoi^nt la main , d'autres
plus réfervés ne lui baifoient que le bas de la
robe ; & o'autres , foit qu'ils eufTent mal à la
,2 orne X, L 1

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