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(544)
3r28 Les mille et une Nuits ,
leva en tremblant de frayeur. Ne crains pas , îm
dit le magicien , je ne demande que ton habit,
donne-le-moi & prensle mien. Ils firent l'échange
d'habit ; & quand le magicien fe fut habillé de
celui de Fatime, il lui dit : Colore-moi le vifage
comme le tien , de manière que je te reffem*
ble, & que la couleur ne s'efface pas. Comme
il vit quelle trembloit encore, pour la raflurer,
& afin qu'elle fît ce qu'il fouhaitoit avec plus
d'aflurance , il lui dit : Ne crains pas, te dis-je
encore une fois, je te jure par le nom de dieu,
que je te donne la vie. Fatime le fit entrer dans
fa cellule , elle alluma fa lampe ; & en prenant
d'une certaine liqueur dans un vafe avec un
pinceau, elle lui en frotta le vifage, & elle lui
aflura que la couleur ne changeroit pas , & qu'il
avoit le vifage de la même couleur qu'elle ,
(ans différence : elle lui mit enfuite fa propre
çoëffure fur la tête , avec un voile , dont elle
lui enfeigna comment il falloit qu'il s'en cachât
le vifage en allant par la ville. Enfin , après
qu'elle lui eut mis autour du cou un gros cha-
pelet qui lui pendoit par-devant jufqu'au mi-
lieu du corps , elle lui mit à la main le même
bâton qu'elle avoit coutume de porter , & en
lui préfentant un miroir : Regardez , dit elle ,
vous verrez que vous me reffemblez on ne
peut pas mieux. Le magicien fe trouva comme
il

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