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Contes Arabes. 5*23?
efl: la caufe unique de ma difgrâce. Quand
votre majcfté en aura le loifir , je lui ferai le
récit d'une autre malice qu'il m'a faite , non
moins noire que celle-ci , dont j'ai été préfervé
par une grâce de dieu toute particulière. Je
prendrai ce loifir exprès , repartit le fultan , &
bientôt. iMais fongeons à nous réjouir , & faites
ôter cet objet odieux.
Aladdin fît enlever le cadavre du magicien
afriquain , avec ordre de le jeter à la voirie pour
fervir de pâture aux animaux & aux oifeaux.
Le fultan cependant , après avoir commandé
que les tambours, les timbales, les trompettes,
& les autres inftrumens , annonçaflent la joie
publique, fit proclamer une fête de dix jours
en réjouiffance du retour de la princefle Ba-
droulboudour & d'Aladdin avec fon palais.
Cefl: ainu qu'Aladdin échappa pour la féconde
fois du danger prefqu'inévitable de perdre la
vie; mais ce ne fut pas le dernier, il en courut
un troifième dont nous allons rapporter les
circonftances.
Le magicien afriquain avoit un frère cadet
qui n'étoit pas moins habile que lui dans l'art
magique ; on peut même dire qu'il le furpaflbit
en méchanceté & en artifices pernicieux. Comme
ils ne demeuroient pas toujours enfemble ou
dans la même ville, & que fouvent Tun fç

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