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(538)
f22 Les mille et une Niri-f*,
quatre croifées, & que j'eus vu le traître étendit
mort fur le fofa par la violence de la poudre ;.
comme il ne convenoit pas que la princefle
reftât davantage, je la priai de defcendre à fort
appartement avec fes femmes & fes eunuques.
Je reftai feul ; & après avoir tiré la lampe du
fein du magicien , je me fervis du même fecret
dont il s'e'toit fervi pour enlever ce palais en
ravifiant la princefle. J*ai fait en forte que le
palais fe trouve en fa place , & j'ai eu le bon-
heur de ramener la princefle à votre majefté ,
comme elle me Tavoit commandé. Je n'en im-
pofe pas à votre majefté ; & fi elle veut fe
donner la peine de monter au fallon , elle verra
le magicien puni comme il le méritoit.
Pour s'afTurer entièrement de la vérité , te
fultan fe leva & monta ; & quand il eut vu
le magicien afriquain mort , le vifage déjà
livide par la violence du poifon , il embrafia
Aladdin avec beaucoup de tendrefle , en lui
difant : Mon fils , ne me fâchez pas mauvais
gré du procédé dont j'ai ufé contre vous ;
l'amour paternel m'y a forcé, & je mérite que
vous me pardonniez l'excès où je me fuis porté»
Sire , reprit Aladdin , je n'ai pas le moindre
fujet de plainte contre la conduite de votre,
majefté , elle n*a fait que ce qu'elle devoit faire,.
Ce magicien, cet infâme, ce dernier dos homraes>

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