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(516)
yoo Les mille et une Nuits,
eût fu que lui & fon palais fe trouvoient alorS
en Afrique ; mais le génie, cfclave de l'anneau ,
ne lui en avoit rien dit , il ne s'en étoit point
informé lui-même» Le feul nom de l'Afrique
lui eut rappelé dans fa mémoire le magicien
afriquain fon ennemi déclaré.
La princefle Badroulboudour fe levoit plus
matin qu'elle n'avoit de coutume depuis fon
enlèvement & fon tranfport en Afrique par
l'artifice du magicien afriquain, dont jufqu'alors
elle avoit été contrainte de fupporter la vue
une fois chaque jour , parce qu'il étoit maître
du palais ; mais elle l'avoit traité fi durement
chaque fois , qu'il n'avoit encore ofé prendre
la hardiefle de s'y loger. Quand elle fut ha-
billée , une de fes femmes , en regardant au-
travers d'une jaloufie, apperçoit Aladdin. Elle
court auffitôt en avertir fa maîtrelFe. La prin-
cefle qui ne pouvoit croire cette nouvelle ,
vient vite fe préfenter à la fenêtre, & apper-
çoit Aladdin. Elle ouvre la jaloufie. Au bruit
que la princeflTe fait en l'ouvrant, Aladdin lève
h tête , il la reconnoît , & il la falue d'un air
qui exprimoit l'excès de fa joie. Pour ne pas
perdre de tems , lui dit la princefTe , on eft
allé vous ouvrir la porte fecrète , entrez &
jSiont£Z, & elle ferma la jaloufie.
La porte fecrète étoit au-delTous de Tappar-,

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