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(515)
Contes Arabes, ^^ç^
tomme il y avoit cinq ou fîx jours qu*il ne
dormoit point ^ il ne put s'empêcher de fe
îailTer aller au fommell qui l'accabloit , & s'en-
dormit au pié de l'arbre oii il étoit*
Le lendemain , dès que l'aurore commença
à paroitre , Aladdin fut éveillé agréablement ,
non-feulement par le ramage des oifeaux qui
avoient pafle la nuit fur l'arbre fous lequel il
étoit couché, mais même fur les arbres toulïus
du jardin de fon palais» Il jeta d'abord les yeux
fur cet admirable édifice, & alors il fe fentit
une joie inexprimable d'être fur le point de
s'en revoir bientôt le maître , & en m-éme-
tems de pofféder encore une fois fa chère prin-
cefle Badroulboudour. Il fe leva , & fe rap-
procha de l'appartement de la princefle. Il fe
promicna quelque tems fous fes fenêtres , en
attendant qu'il fut jour chez elle & qu'on pût
l'appercevoir. Dans cette attente , il cherchoit
en lui-même d'oi^i pouvoit être venue la caufe
de fon malheur ; & après avoir bien rêvé , il
ne douta plus que toute fon infortune ne vînt
d'avoir quitté fa lampe de vue. Il s'accufa lui-
même de négligence & du peu de foin qu'il
avoit eu de ne s'en pas deffaifir un feul mo-
ment. Ce qui l'embarraffoit davantage , c'cft
qu'il ne pouvoit s'imaginer qui étoit le jaloux
de fon bonheur. Il l'eut compris d'abord, s*il

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