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(517)
Contes Arabes. Jbi
tement de la princefle; elle fe trouva ouverte ,
& Aladdin monta à l'appartement de la prin-
ceHe. Il n'efi: pas poflîble d'exprimer là joie
que relFentirent ces deux époux de fe revoir
après s'être crus féparés pour jamais. Ils s'em-
brafsèrent plufieurs fois, & fe donnèrent tou-
tes les marques d'amour & de tendreffe qu'oa
peut s'imaginer , après une féparation aufïi trifte
& aufli peu attendue que la leur. Après ces em-
braflemens , mêlés de larmes de joie , ils s'af-
fîrent;&: Aladdin en prenant la parole: PrincefTe',
dit-il , avant de vous entretenir de toute autre
chofe, je vous fupplie au nom de dieu, autant
pour votre propre intérêt & pour celui dii
fultan votre refpedable père , que pour le mien
en particulier , de me dire ce qu'eft devenue
une vieille lampe que j'avois mife fur la cor-
niche du fallon à vingt-quatre croifé^s^ avant
d'aller à la chafle.
Ah ! cher époux , répondit la princefle , je
m'étois bien doutée que notre malheur réci-
proque venoit de cette lampe ; & ce qui me
défoie, c'eft que j'en fuis la caufe moi-même.
Princefle , reprit Aladdin , ne vous en attri-
buez pas la caufe , elle eft toute fur moi , &
je devois avoir été plus foigneux de la con-
lerver ; ne fongeons qu'à réparer cette perte j
& pour cela , faites-moi la grâce de me ra*
li iij

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