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^7^ Les mille et une Ni/its,
Celui à qui h magicien afriquain s'êtûk
adrefle > fe fit un plaifir de lui enfeigner I3
chemin par où il falloit qu*il pafsât pour avoir
la vue du palais d*AIaddin ; & le magicien afri-
quain fe leva & partit dans le moment. Quand
iî fut arrivé , & qu'il eut examiné le palais de
près & de tous les côtés, il ne douta pas
qu'Aladdin ne fe fût fervi de la lam.pe pour le
faire bâtir. Sans s'arrêter à Timpuiffance d'Alad-
din , fils d'un fimple tailleur , il favoit bien
qu'il n'appartenoit de faire de femblables mer-
Veilles , qu'à des génies efclaves de la lampe ,
dont l'acquifition lui avoit échappé. Piqué au
vif du bonheur & de la grandeur d'Aladdin ,
dont il ne faifoit prefque pas de différence
d'avec celle du fultan, il retourna au khan où
il avoit pris logement.
Il s'agiffoit de favoir où étoit la lampe , fî
Aladdin la portoit avec lui , ou en quel lieu
il la confervoit , & c'eft ce qu'il falloit que
le magicien découvrît par une opération de
géomance. Dès qu'il fut arrivé où il logeoit,
il prit fon quarré & fon fable, qu'il portoit en
tous fes voyages. L'opération achevée, il con-
nut que la lampe étoit dans le palais d'Alad-
din ; & il eut une joie fi grande de cette dé-
couverte , qu'à peine il fe fentoit lui même.
Je l'aurai, cette lampe, dit-il, & je défie Alad-

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