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(495)
din de m*empêcher de la lui enlever, & de le
faire defcendre jufqu^à la bafTefle d'où îl a pris
un fi haut vol.
Le malheur pour Aladdin voulut, qu'ajors
il étoit allé à une partie de chafTe pour huit
jours , & qu'il n'y en avoit que trois qu'il étoit
parti , & voici de quelle manière le magicien
afriquain en fut informé. Quand il eut fait
l'opération qui venoit de lui donner tant de
joie , il alla voir le concierge du khan , fous
prétexte de s'entretenir avec lui , & il en avoit
un fort naturel , qu'il n'étoit pas befoin d'ame-
ner de bien loin. Il lui dit qu'il venoit de voir
le palais d' Aladdin ; & après lui avoir exagéré
tout ce qu'il y avoit remarqué de plus furpre-
nant & tout ce qui l'avoit frappé davantage,
& qui frappoit généralement tout le monde :
Ma curiofité , ajouta-t-il , va plus loin , & je
ne ferai pas fatisfait que je n'aie vu le maître
à qui appartient un édifice fi merveilleux. Il
ne vous fera pas difficile de le voir , reprit le
concierge , il n'y a prefque pas de jour qu'il
n'en donne occafion, quand il eft dans la ville;
mais il y a trois jours qu'il eft dehors pour une
grande chaflTe, qui en doit durer huit.
Le magicien afriquain ne voulut pas en favoir
davantage ; il prit congé du concierge ; & en
fe retirant : Voilà le tems d'agir, dit-il en lui-

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