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Contes Arabes. 47-]^
«ncore entendu parler du palais du prince Alad-
din ? On n'appeloit plus autrement Aladdin
depuis qu'il avoit époufé la princefl'e Badroul-
boudour. Je ne vous dis pns , continua cet
homme, que c'eil une des merveilles du-monde,
mais que c'eft la merveille unique qu'il y ait
au monde ; jamais on n'y a rien vu de (î grand,
de fi riche , de li magnifique. Il faut que vous
veniez de bien loin , puifque vous n'en avez
pas encore entendu parler. En eft'ct , on en doit
parler par toute la terre , depuis qu'il eft bâti*
Voyez-le, & vous jugerez fi je vous en aurois
parlé contre la vérité. Pardonnez à mon igno-
rance, reprit le magicien afriquain , je ne fuis
arrivé que d'hier ; & je viens véritablement de
fi loin, je veux dire de l'extrémité de l'Afrique,
que la renommée n'en étoit pas encore venue
jufques-là quand je fuis parti. Et comme par
rapport à l'affaire prefiante qui m'amène , je
n'ai eu autre vue dans mon voyage , que d'ar-
river au plutôt fans m'arréter & fans faire au-
cune connoifTance , je n'en favois que ce que
vous venez de m'apprendre. Mais je ne man-
querai pas de l'aller voir : l'impatience que j'en
ai eft fi grande , que je fuis près de fatisfaire
ma curiofité dès-à-préfent , fi vous vouliez
bien me faire la grâce de m'en enfeigner le
chemin.

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