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302 Les mille et une Nuits,^
avec un grand éclat de rire ; & moi je vou$
dis , continua-t-il en reprenant fon férieux »
que c'eft Nouzhatoul-Aouadat qui eft morte.
Non , vous dis- je , feigneur , reprit Zobéïde à
rinftant , & aufii férieufement, c'eft Abou Haflfan
qui eft mort : vous ne me ferez pa saccroir ce
qui n'eft pas.
De colère , le feu monta au vifage du calife ;
il s'aflît fur le fofa affez loin de la princefTe ;
& en s'adrefTant à Mefrour : Va voir tout-à-
rheure , lui dit-il , qui eft mort de l'un ou de
l'autre , & viens me dire inceflàmment ce qui
en eft. Quoique je fois très-certain que c'eft
Nouzhatoul-Aouadat qui eft morte , j'aime
jr/ieux néanmoins prendre cette voie que de
m'opiniâtrer davantage fur une chofe qui m'eft
parfaitement connue.
Le calife n'avoit pas achevé , que Mefrour
étoit parti. Vous verrez , continua-t-il en
adrefTant la parole à Zobéïde , dans un mo-»
ment , qui a raifon de vous ou de moi.
Pour moi , reprit Zobéïde , je fais bien que
la raifon eft de mon côté ; & vous verrez
vous-m-ême que c'eft Abou Haffan qui eft;
mort , comme je l'ai dit.
Et moi , repartit le calife , je fuis fi certain
que c'eft Nouzhatoul-Aouadat , que je fuis
près de gager contre vous ce que vous vou-

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