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(145)
Contés Arâbi?. t^f
chandifes que le nègre avoit prifes aux cara.-
vannes qu'il avoit pillées , & dont la plus
grande partie appartenoit aux prifonniers que
Codadad venoit de délivrer. Chacun' reconnut
fon bien & le réclama. Le prince leur fit pren-
dre leurs ballots , & partagea mênie entr'eux
le refte des marchandifes. Puis il leur dit :
Comment ferez-vous pour porter vos étoffes?
nous fommes ici dans un défert, il n'y a pas
d'apparence que vous trouviez des chevaux.
Seigneur, répondit un des prifonniers, le nègre
nous a volé nos chameaux avec nos marchan-
difes ; peut-être font-ils dans les écuries de
ce château. Cela n'eft pas impoflible , reprit
Codadad, il faut nous en éclaircir. En même
tems ils allèrent aux écuries , où non-feulement
ils apperçurent les chameaux des marchands ,
mais même les chevaux des fils du roi de
Harran ; ce qui les combla tous de joie. Il y
avoit dans les écuries quelques efclaves noirs ,
qui , voyant tous les prifonniers délivrés , &
jugeant par-là que le nègre avoit été tué ,
prirent l'épouvante Se la fuite par des détours
qui leur étoient connus. On ne fongea point
à les pourfuivre. Tous les marchands ravis
d'avoir recouvré leurs chameaux &: leurs mar-
chandifes , avec leur liberté , fe difposèrent
à partir , mais avant leur départ , ils firent
liij

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