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(124)
112 Les mille et une Nuits,
avec vous. En attendant , il vous prie de fe--
cevoir ce petit préfent. Boubekir fut tranfporté
de joie , & répondit à Mobarec : De grâce, fei-
gneurî demandez bien pardon au prince pour
moi» Je fuis tout honteux, de ne l'avoir point
encore été voir ; mais je réparerai ma faute , &
dès demain j'irai lui rendre mes devoirs.
En effet , le jour fuivant , après la prière du
matin, il dit au peuple : Sachez , mes frères ,
qu'il n'y a perfonne qui n'ait (es ennemis.
L'envie attaque principalement ceux qui ont
de grands biens. L'étranger dont je vous par-
lois hier au foir , n'eft point un méchant
homme, comme quelques gens mal intention-
nés me l'ont voulu faire accroire ; c'eft un
jeune prince qui a mille vertus. Gardons-nous
bien d'en aller faire quelque mauvais rapport
au calife.
Boubekir par ce difcours ayant effacé de
Tefprit du peuple l'opinion qu'il avoit donnée
de Zeyn le foir précédent , s'en retourna chez
lui. Il prit fes habits de cérémonies , & alla
voir ce jeune prince qui le reçut très-agréa-
blement. Après plufieurs complimens de part
& d'autre, Boubekir dit au prince : Seigneur,
vous propofeZ'Vous d'être long-tems à Bag~
dad? J'y demeurerai, lui répondit Zeyn, jus-
qu'à ce que j'aie trouvé une fille qui foit dans
fa

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