Skip to main content

‹‹‹ prev (124)

(126) next ›››

(125)
Contes Arabes. iî^
fa quinzième année, qui folt parfaitement belle,
& lî chade qu'elle n'ait jamais connu d'homme,
ni fouliaité d'en connoître. Vous cherchez une
chofe aflTez rare , répliqua l'iman , & je crain-
drois fort que votre recherche ne fut inutile,
fi je ne favois pas où il y a une fille de ce.
caradère-là. Son père a été vifir autrefois ;
mais il a quitté la cour, & vit depuis long-
tems dans une malfon écartée ou il fe donne
tout entier à l'éducation de fa hlle. Je vais ,
feigneur , fi vous voulez , la lui demander pour
vous ; je ne doute pas qu'il ne folt ravi d'avoir
un gendre de votre naiflance. N'allons pas fi
vite , repartit le prince ; je n'épouferai point
cette fille , que je ne fâche auparavant fi elle
me convient. Pour fa beauté , je puis m'en
fier à vous ; mais à l'égard de fa vertu , quelles
aiîurances m'en pouvez - vous donner ? Hé ,
quelles affiirances en voulez vous avoir , dit
Boubekir ? Il faut que je h voie en face ,
répondit Zeyn ; je n'en veux pas davantage
pour me déterminer. Vous vous connoilTez
donc bien en phyfionomie , reprit Timan en
fouriant ? hé bien venez avec moi chez fon
père; je le prierai de vous la laifler voir un
moment en fa préfence.
Muezin conduifit le prince chez le vifir ,
qui ne fut pas plutôt inftruit de la nailTance
Tome X H

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence