Ossian Collection > History of the Highlands and of the Highland clans > Volume 3

APPENDIX.
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deuce, si dans la presente coujoiictiiru je ti'omplorois avcc toute I'instance pos-
sil)le I'aidc et I'assistance dt votrc Majcstfesans lesqiiels il eat bien difficile que
le present tentative puisse r^ussir. Votre Majeste a fait venir moii tils en France,
It comme il y ademciiri vine annfe etdemie ellen'aura pas certiiinement perdu
lie vne I'objet pour lequel elle I'a fait venir. C'est a present on jamais a niettre
los mains a I'oeuvre ; les moindres delais pourront etre daiigereux ; et avec phis
de risques et de frais elle poiirra acliever I'ouvrage que mon fils et mes lidi-lis
^ujets ont commence tout seuis. Quel regret n'auroit point le coeur g^nereux
de votre Majesty s'ils venoient tous a peiir faute d'un petit secours? et d'autre
part quelle gloire et consolation pour elle de se rendre ma famille et ma patrie
rcdevables de leurs libert&i et de leur bonheur? Enlin apres Dieu toute ma
contiance est en votre Majeste : et apres lui aussi notre sort est entre ses mains.
,Ie ne mettrai done point, de bornes a mes esp^rances. L'exemple de mens tils
aine assure comme de raison mon cadet : 11 ne scauroit soufTrir patiemment de
se voir i Rome, tandis que son frere est en Eccosse. Et quoique les dangers
et les diflicultes de sortir de ce pais-ci sont plus grandes que jamais, il fera ce-
pendant plutot I'impossible que de ne pas se rendre au plutot i Avignon pour
y attendre les ordies de votre Majest6.
A regard de moi meme peisonnellement, il y a long temps que votre Majes-
te est instruite des reflexions est de mes vues par rapport 'a. une renonciation de
mes droits en faveur de mon tils. Je persiste toujours dans les memes senti-
ments avec cette ditf6rence cependant que ce que je croyais autre fois avoir etre
avantageux a ma famille me paroit devenir k present indispensable et necessaire
meme pour mon honneur ; nus iutirmites augment avec mes annces et je cri>-
yerais agir avec temerite et je puis meme dire avec peu de bonne fois si je pre-
lendais de me charger du poids du gouvernment lorsqne je suis absohiment in-
capable d'aucune fatigue soit de corps soit d'esprit, et par consequent nullement
en etat de remplir les devoirs d'un Prince sur la trone ; tandis que jai la con-
solation d'avoir un tils en etat de travaiUer avec assiduity et success au bien de
son peuple, et qui a deja eu occasion de montrer qu'il est digne de les gouverner
D'ailleurs votre Majeste sentira bien I'impression que fera sur la public de voir
mons tils expose k miUes risques et dangers en Eccosse, et combattant pour sa
famille et sa patrie pendant qu'on me verroit immobile dans la ville de Rome ;
le public ne scauroit juger que des apparances exterieures et s'on tiendroit au
simple fait, sans faire trop d'attention i I'impossibilite absolue ou je suis de
sortir a present de I'ltalie, a cause de ma sante et de la guere, qui empeche un
libre commerce dan ce pais-ci. Dieu seu! scait quand les chemins seront libres
et voila encore un nouveau motif pour ne pas difftrer davantage ma renoncia-
tion. Le vrai terns de la publier seroit quand je scauroit mon fils hereusement
debarque en quelque partie de la Grande Bretagne. Mais cependant quelque
convenable et necessaire que je trouve cette d-marche je ne veux- pas prendre
sur moi de la publier que de consentement et avec I'agr^ment de Votre Majeste
et je la supplie de ne pas tarder k me faire scavoir ce qu'elle en peuse dcsirant en
cela et en toute autre chose etre dirige par ses conseils. Votre Majeste e.xcu
Bera j'espere la longuer de cette lettre, mais dans cette importante occasion je
ne pouvais me dispenser de lui ouvrir mon coeur sans reserve, sur ce qui regarde
ma propre personne et ce de mes infants. Nous lui serious tous trois inviola-
blement attaches, et j'ose repondre qu'elle ne nous trouvera jamais indigncs de
eon amitie et de sa bieuvelllaiicc.
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