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HISTOnV OF THE HIGHLANDS.
No. VI.
Extract of a Letter from the Chevalier de St George to Colonel 0'Brye7u
a Rome, lUli Aoit Mih.
Ce n'Mait que jeiidi passi que J'ai syii la resolution qu'a pris le Prince doni
J'ai recu la lettre qu'il m"avoit promis par une main sures, et je conte aura niia
ii le voile le 12 Juillet. II me mande avoir 6crit an Roy de France, et je conte
qu'il aura aussi ecrit au Cardinal de Tencin. Je vous avoue que ma surprise et
mon agitation etoient grandes en apprcnnant cette nouvelle, car je le croyas
cliose impossibile que mon Fils put prendre une telle resolution absolument de
son chef, mais apres m'etre remis un pen, je ne pouvais qu'admirer ce que je
n'aurois jamais conseile, quoiiiu'il en soit il est vrai aussi que le Prince u'a pas
laisse d'avoir de grands motifs pour le determiner a une action aussi hardie.
Depuis quil 6toit en France, il a ete tenu guere moins que prisonier, on ne lui
a pas perniis d'aller k Tarniee, et il n'a meme jamais vu le Roy, on I'amusoit
sans cesse d'espferances qui n "aboutiss' a Hen, et il sentoit bien que si la paix se
faissoit jamais il seroit oblige de retourner en Italic, apres avoir fait une figure
vile et ignomenieuse en France, depuis si long tems. De sorte qu'il n'est pas
etonnant qu'un jeune homme, vif et ardent, et qui a Dieu merci des sentiments
nobles et geufereux, se soit laiss6 importer h. des resolutions extremes et violentes,
les-quelles pourtant une fois prises et executes, ne scauroient que faire lion-
neur i son caractere personel. Vous aurez sfu dans doute qu'il n'a qne trcs
pcu de personnes aux lui quelque pen d'arnis et 4000 Louis d'or qu'il a sfeu
trouver k Paris, et partout ce que j'ai appris de cet petit projet il li veritablc-
mont conduit avec grand secret et addresse : Enfin, il a fait voir en cette maison
tout jeune qu'il est egalemcnt homme de coeur et de tcte, cc que me donne une
consolation, qui ne laisse pas de ne soutenir un pen parmis les peines et les in-
quietudes, dent je suis p^n^tre et environn^ de tonte part. Je ne scai pas de
d^taiUes de son projet par rapport a I'Ecosse, ni les nonis de ceux, qui doivent
le joindrc quand il y sera arrive. Je ne scai que trop qu'il n'a personne conime
il faut aux lui et Dieu scait qui'il trouvera en Ecosse pour I'aider et assistcr
dans une situation aussi dangcreuse et delicate, niais quoiqu'il en soit sa rfoolu-
tion kant une fois prise et execute ce qui importe ."i present est de le soutenir.
Dans I'eloigement ou je suis je sens bien que je lui suis quasi absolument inu-
tile, et avant que vous receverez cette lettre le Roy de France aura probable-
ment pris son parte sur ce qu'il vent faire on ne point faire dans cette occasion
Cependant il convenoit port toutes sortes de raisons que je (is ce qui pent de-
fendre de moy pour le porter a secourir mon Fils, Je lui ecris done h, prfeent et
aux deux Frires D'Argensun sons I'enveloppe du Cardinal de Tencin, vous
trouverez cy — joint mon pacquet au Cardinal vous le lui rendrez an plutot, et il
vous en communiquera le contenu, je vous envoye aussi des lettres pour le
Mar&hal de Noailles et Messrs Maurepas et Orry, vous ecrivez au Mareschal en
lui cnvoyent ma lettre, et vous tacherez de rendre en mains propres ccUes pour
les deux autres ministres, en representant k touts trois tout ce que votre gele et
votre bon esprit peuvent vous sugferer en cette occasion.

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