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(435)
Contes Arabes» 4,1^
•âeifem étoit de fe rendre , s'arrêta quand il fut
arrivé près du derviche , comme le premier
qu'il rencontrolt , & mit pie à terre , pour fe
conformer à ce que la dévote avoit marqué à
la princefTe Parizade. En tenant fon cheval pac
la bride , il s'avança jufqu'au derviche , ôc en
îe faîuant : Bon père , dit - il , dieu p;-o!onge
vos jours , & vous accorde l'accomplififement
de vos défïrs.
Le derviche répondit au falut du prince ^
mais fi peu intelligblement qu'il n'en compriti
pas un mot. Comme le prince Bahman vit que
l'empêchement venoit de ce que la mourtach©
couvroit là bouche du derviche , & qu'il ne
vouloit pas paffer outre fans prendre de lui l'inf-
truâion dont il avolt befoin, il prit des cif^^aux,
dont il étoit muni; & après avo'r attaché foa
cheval à une branch^: de l'arbre , il lui dit :
Bon derviche , j'ai à vous parler , mais votr©
mouflache empêche que je ne vous entende ;
vous voudrez bien , ik je vous prie de me laif-
fer faire , que je vous l'accommode avec vos,
fourcils qui vous déligurent , & qui vous f®nt
refiembler plutôt à un ours qu'à un homme.
Le derviche ne s'oppofa pis au ueffein du
prince, il le laiffa faire; & comme le prince,
quand il eut achevé, eut vu que le dervich»
a.voit le teint frais , & qu'il paroilfoit beaucoup
Ddij

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