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(434)
j^ï^ Les mille kt une Nuitj,
adieu , à elle & au prince Perviz , pour la der-
nière fois , & il partit bien monté , bien armé
& bien équipé. Il fe mit dans le chemin; &
fans s'écarter ni à droite ni à gauche, il con-
tinua en traverfant la Perfe ; & le vingtième
jour de fa marche il apperçut fur le bord du
chemin un vieillard hideux à voir, lequel étoit
afîis fous un arbre à quelque diftance d'une
chaumière qui lui fervoit de retraite con;re les
injures du tcms.
Les fourcils blancs comme de la ne'ge , de
même que les cheveux , la mouftache & la bar-
be lui venoient jufqu'au bout du nez, la mouf-
tache lui couvroit la bouche, & la barbe avec
les cheveux lui tomboient prefque jufqu'aux
pies. Il avoit les ongles des mains & àes pies
d'une longueur excellive , avec une elpèce de
chapeau plat & fort large qui lui couvroit la
tête en forme de parafol ; & pour tout habit ,
line natte dans laquelle il étoit enveloppé.
Ce bon vieillard étoit un derviche , qui
s'étoit retiré du monde il y avoit de longues
années, & s'étoit négligé pour s'attacher à dieu
uniquement ; de manière qu'à la hn il étoit fait
comme nous venons de voir.
Le prince Bahman , qui depuis le matin
avoit été attentif à obferver s'il rencontreroit
quelqu'un dont il pût s'informer du lieu oij, foa

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