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CoNïïi! Arabes. ■ 41'^
Toyage ; j'aime mieux me priver de la vue 6c
de la polTefTion de l'oifeau qui parle , de l'ar-
bre qui chante & de l'eau jaune , que de cou-
rir le rifque de vous perdre pour jamais.
Ma fceur , reprit le prince Bahman , en fou-
riant de la frayeur fouûaine de la princefle Pa-
rizade , la réiolution en eft prife , & quand cela
ne feroit pas , je la prendrai encore , & vous
trouverez bon que je l'exécute. Les accidens
dont vous parlez n'arrivent qu'aux malheureux.
Il eft vrai que je puis être du nombre; mais
auflî je puis être àcs heureux , qui font en beau-
coup plus grand nombre que les malheureux,
Comm^ néanmoins les événemens font incer-
tains , & que je puis fuccomber dans mon en-
treprife , tout ce que je puis faire , c'eft de
îvous lailfer un couteau que voici.
Alors le prince Bahman tira un couteau, en
le préfentant dans la gaine à la princefle : Pre-
nez , dit-il , & donnez-vous de tems en tems
la peine de tirer le couteau de fa gaîne ; tant
que vous le verrez net , comme vous le voyez >
ce fera une marque que je ferai vivant ; mais
£ vous voyez qu'il en dégoutte du fang , croyez
que je ne ferai plus en vie , & accompagnez
ma mort de vos prières.
La princefle Parizade ne put obtenir autre
cho^Q du prince Bahman, Ce prince lui dit
Tome XI, Dd

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