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Contes Arabes. 402'
Vive donc , dit-il j.puifque cela eft riinfi , je luî
<i6nne la vie , Tnais à une condition qui lui fera
défirer la mort plus d'une fois cliL;q;-.G jour,
<2u'on lui faffe un réduit de charpente à la
porte de la principale mofquée , avec une fe-
iiétre toujours ouverte : qu'on l'y renferme
avec un habit dc^. plus groîïiers , & qw.^, cha-
que mufulman' qui ira à la morquéc faire fa
prière , lui cr?.che au nez en paffant ; 11 quoi-
qu'un y manque, je veux qu'il foit expofé au
même châtimenr. Et afin que je fois obéi ,
vous 5 vidr , je vous commande d'y mettre des
furveillans.
Le ton dont le fultan prononça ce dernier
arrêt , fermia la bouche au grand-vifir. Il fut
exécuté avec un gra-nd contentement des deux
loEurs jaîôuies. Le réduit fut bûtl £z achevé ,
& la fuîtane , véritablement digne de compat
fion , y fut renfermée ces qu'elle fut relevée
de fa couche ;, de la manière que h fultan Ta-
voit commiandé ,& expofée ignominieufement
à la rifée & au mépris de tout un peuple ^
traitement néanmoins qu'elle n'avoir pas méri-
té , & qu'elle iouffrlt avec une confiance qui
lui attira l'admiration & en m.émie-tems la Gom-
pafiion de tous ceux qui jugeoient à-^s chofes
plus fainement que le vulgaire.
Les deux princes cc la princelTe furent nour»
Tome J{L C c

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