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532 Les MitiE ït vst Ncit^j
ne fût un prétexte fpécieux pour renoncer z
la foi qu'il lui avoit promife. Prince , lui dit-
elle, partez quand il vous plaira; mais aupa-
ravant , ne trouvez pas mauvais que je vous
•donne quelques avis fur la manière dont il eft
bon que vous vous comportiez dans votre
voyage. Premièrement , je ne crois pas qu'il
foit à propos que vous parliez de notre mariage
au fultan votre père , ni de ma qualité , non
plus que du lieu oii vous vous êtes établi , &
où vous demeurez depuis que vous êtes éloigné
de lui. Priez- le de fe contenter d'apprendrs
que vous êtes heureux , que vous ne dcfirez
rien davantage , Se que le feul motif qui vous
aura amené, eft celui de faire ceiTer les inquié-
tudes où il pouvoir être au fujet de votre def-
tinée. Pour l'accompagner enfin, elle lui donna
vingt cavaliers bien montés & bien équipés.
Quand tout fut prêt , le prince Ahmed prit
congé de la fée en l'embraflant & en renou-
velant la promefTe de revenir inceflamment»
On lui amena le cheval qu'elle lui avoit fait te-
nir prêt : outre qu'il étoit richement harnaché ,
il étoit aufli plus beau &:de plus grand prix qu'au-
cun qu'il y eût dans les écuries du fultan des
Indes. Il le monta de bonne grâce , avec ua
grand plaifir de la fée ; & après lui avoir donna
le dernier adieu , il partit.

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