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52(5 Les mille et une Nuit?,
le fultan mon père , que je fouhaiterois de de«.
livrer de ralflidion ou je dois l'avoir plongé
par une abfence fi longue ; afflidion d'autant
plus grande , comme j'ai lieu de le préfumer ,
qu'il ne me croit plus en vie. Mais puifque
vous n'agréez pas que j'aille lui donner cette
confolation , je veux ce que vous voulez , &
il n'y a rien au monde que je ne fois près de
faire pour vous complaire.
Le prince Ahmed qui ne difiimuioit pas ,
&: qui Taimoit dans Ton coeur aulli parfaitement
qu'il venoit de l'en alTurer par ces paroles ,
cclTa d'inlifter davantage fur la permiiTion qu'il
lui avoit demandée , 5c la fée lui témoigna com-
bien elle étoit fatisfaite de fa foumiffion. Comme
néanmoins il ne pcuvoit pas abandonner abfo-
lument le deflein qu'il s'étoit formé , il aifeéta
de l'entretenir de tcms en tems des belles qua-
lités du fultan des Indes , & fur-tout des mar-
ques de tendrefTe dont il lui étoit obligé en
fon particulier, avec efpérance qu'à la fin elle
fe lai(reroit fléchir.
Comme le prince Ahmed l'avoit jugé, il
ctoit vrai que le fultan des Indes , au milieu
des réjouifîances à l'occafîon des noces du prince
Ali & de la princcfle Nourounnihar , avoit été
affligé fenfibicment de l'éloignement des deux
autres princes (qs fils ; il ne fut pas îong-tems

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