J. F. Campbell Collection > Cabinet des fées, ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures > Volume 11

512 Les mille et u^e Nuits,
m'avez apporté. J*al bien des raretés dans mort
cabinet, mais il n'y a rien qui approche de U
fingularité du tapis , du tuyau d'ivoire & de
la pomme artificielle, dont je vais l'augmenter
& l'enrichir. Ce font trois pièces qui vont y
tenir le premier lieu , & que j'y conferveraî
précieufement , non pas par fimple curiofité ,
mais pour en tirer dans les occafions Tufag©
avantageux que l'on en peut faire.
Les trois princes n'eurent rien à répondre
à^ la décifîon que le fultan venoit de pronon-
cer. Quand ils furent hors de fa préfence , on
leur fournit à chacun un arc & «ne flèche ,
qu'ils remirent à un de leurs officiers qui s'é-
toient afleniblés dhs qu'ils avoient appris la
nouvelle de leur arrivée , & ils fe rendirent à
la plaine des exercices de chevaux , & fuivis
d'une foule innombrable de peuple.
Le fultan ne fe fit pas attendre ; & dès qu'il
fut arrivé, le prince Houlfain , comme l'aîné,
prit fon arc & la flèche , & tira le premier ;
le prince Ali tira enfuite , & l'on vit tomber
In flèche plus loin que celle du prince Houf-^
fain ; le prince Ahmed tira le dernier , mais on
perdit la fienne de vue , & perfonne ne la vit
tomber ; on courut , on chercha ; mais quelque
diligence que l'on fît, & que le prince Ahmed
fît lui-même , il ne fut pas poflible de trouvei;