J. F. Campbell Collection > Cabinet des fées, ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures > Volume 11

Contes Arabes, 511
vous n*eu{ïîez eu connoifTance de la maladie
par le moyen du tuyau d'ivoire du prince Ali,
& que le prince Ahmed n'eût employé fa pomme
artificielle pour la guérir. Ainfi , comme ni le
tapis , ni le tuyau d'ivoire , ni la pomme arti-
ficielle ne donnent pas la moindre préférence
à l'un plus qu'à l'autre, mais au contraire une
parfaite égalité à chacun , & que je ne puis
accorder la princefTe Nourounnihar qu'à un
feul , vous voyez vous-mêmes que le feul fruit
que vous avez rapporté de votre voyage , eft
la gloire d'avoir contribué également à lui ren-
dre la fanté.
Si cela eft vrai, ajouta le fultan , vous voyez
auffi que ç'eft à moi à recourir à une autre
voie , pour me déterminer certainement au
choix que je dois faire entre vous. Comme il
y a encore du tems jufqu'à la nuit , c'eft ce
que je veux faire dès aujourd'hui. Allez donc,
prenez chacun un arc & une flèche , & rendez-
vous hors de la ville à la grande plaine des
exercices de chevaux ; je vais me préparer pour
m'y rendre ; &: je déclare que je donnerai la
princeflTe Nourounnihar pour époufe à celui de
vous qui aura tiré le plus loin.
Au refte , je n'oublie pas que je dois vous
remercier en général , & chacun en particu-
lier, comme je le fais, du préfent que vous
y iv