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(324)
^lo JLes mille et une Nuits,
que tems dans le filence , comme s'il eut penfê
à ce qu'il avoit à leur répondre. Il l'interrom-
pit enfin , & il leur tint ce difcours plein de
fagefle : Mes enfans, dit-il , je déclarerois l'un
de vous , avec un grand plaifir , fi je pouvois
]e faire avec juftice ; mais confidérez vous-mêmes
fî je le puis. Vous , prince Ahmed , il eft vrai
que la princelTe ma nièce eft redevable de fa
guérifon à votre pomme artificielle ; mais je
vous demande , la lui euflTiez-vous procurée ,
fi auparavant le tuyau d'ivoire du prince Ali
ne vous eût donné lieu de connoître le danger
oh elle étoit, & que le tapis du prince Houf-
fain ne vous eût fervi à venir la fecourir promp-
tement ? Vous, prmce Ali, votre tuyau d'ivoire
a fervi à vous faire connoître , à vous & aux
princes vos frères , que vous alliez perdre la
princefTe votre coufine, & en cela il faut con-
venir qu'elle vous a une grande obligation. Il
faut auiïi que vous conveniez que cette con-
noififance feroit demeurée inutile pour le bien
qui lui en eft arrivé , fans la pomme artificielle
& fans le tapis. Et vous enfin, prince Houfifain,
la prineeffe feroit une ingrate fi elle ne vous
marquoit fa reconnoiflance en confidération de
votre tapis, qui s'eft trouvé fi néceiTaire pour
lui procurer la guérifon. Mais confidérez qu'il
n*eût été d'aucun ufage pour y contribuer, fi

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