J. F. Campbell Collection > Cabinet des fées, ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures > Volume 11

G d N T F s Arases. 50^
ijuelle manière la princefle venolt d'être guéri©
parfaitement par leur moyen. Le (ultan les re-
çut & les embraiTa avec une joie d'autant plus
grande, qu'en même-tems qu'il les voyoit de
retour , il apprenoit que la prlncefife fa nièce ,
qu'il aimolt comme fi elle eut été fa propre
fille , après avoir été abandonnée par les méde-
cins, venoit de recouvrer la fanté d'une manière
toute mcrveilleufe. Après les complimens de
part & d'autre , ordinaires dans une pareille
occ?.fion , les princes lui préfentèrent chacun la
rareté qu'ils avoient apportée. Le prince Houf-
fain , le tapis qu'il avoit eu fain de reprendre
en fortant de la chambre de la princeffe ; le
prince Ali , le tuyau d'ivoire ; & le prince
Ahmed , la pomme artificielle ; & après en
avoir fait l'éloge , chacun en la lui mettant entre
les mains , à fon rang , ils le fupplièrent de
prononcer fur celle à laquelle il donnoit la pré-
férence , & ainfi. de déclarer auquel des trois
il donnoit la princefle Nourounnihar pour
époufe , félon (d promefle.
Le f altan des Indes , après avoir écouté avec
bienveillance tout ce que les princes voulurent
lui repréfenter à l'avantage de ce qu'ils avoienC
apporté , fans les interrompre , & bien informé
de ce qui venoit de fe paffer dans la guérifon
de la princeire- Nourounnihar , demeura quel*
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