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iS4 I^ES MILLE Eï tfNE NUTT^,'
au préfent, comme c'efl: au vendeur à me récoffl-'
penfer de ma peine , je le recevrai comme une
grâce que vous aurez bien voulu me faire ,
dont je vous aurai l'obligation.
Sur la bonne foi du cricur , le prince aq-
cepta le parti. Il conclut le marché fous la
condition propofée , après quoi il entra dans
l'arrière- boutique du marchand , après en avoir
obtenu la pcrmiflfion. Le crieur étendit le ta-
pis , ils s'allirent deflfus Tun & l'autre ; & dès
que le prince eut formé le déGv c'étre tranf-
porté au khan dans fon appartement , il s'y
trouva avec le crieur dans la même fituation.
Comme il n'avoit pas befoin d'autre certitude
de la vertu du tapis , il compta au crieur la
fomme des quarante bourfes en or , & il y
ajouta un préfent de vingt pièces d'or dont il
gratifia le crieur.
De la forte , le prince Houffain demeura poG-
feffeur du tapis avec une joie extrême d'avoir
acquis à fon arrivée à Bifnagar une pièce fi rare.,
qui devoir , comme il n'en doutoit pas , lui
valoir la polTeflion de Nourounnihar. En effet ,
iltenoit comme une chofe impolTible que les
princes (es cadets rapportalFent rien de leur
voyage qui pût entrer en comparaifon avec ce
qu'il avoit reiicontré fi heureufement. Sans faire
un plus long féjour à Bifnagar, il pouvoit.

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