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CoNTS5 'Arabes. 285
de Ton voyage , étoit d'en rapporter au fultan
fon père quelque rareté fingulière dont on n'e.ût
pas entendu parler , jugea qu'il n'en pouvoit
acquérir aucune dont le fultan dût être plus
fatisfait. Si le tapis, dit -il au crieur, avoit la
vertu que tu lui donnes , non-feulement je ne
trouverois pas que ce feroit l'acheter trop chè-
rement que d'en donner les quarante bourfes
qu'on en demande , je pourrois même me ré-
foudre à m'en accorder pour le prix , & avec
cela , je te ferols un préfent dont tu aurois
lieu û'etre content. Seigneur , reprit le crieur,
je vous ai dit la vérité , & il fera aifé de vous
en convaincre dès que vous aurez arrêté le
marché à quarante bourfes , en y mettant la
condition que je vous en ferai voir l'expérien-
ce. Alors , comme vous n'avez pas ici les qua-
rante bourfes , & qu'il faudrolt que pour les
recevoir , je vous accompagnalfe jufqu'au khan
où vous devez être logé comme étranger , avec
la perm'iflion du maî:re de la boutique , nous
entrerons dans l'arrière-boutique ; j'y étendrai
le tapis, & quand nous y ferons aiTis vous &
moi , que vous aurez formé le fouhait d'être
tranfporté avec moi dans l'appartement que vous
avez pris dans le khan , fi nous n'y fommes pas
tranfportés fur le champ , il n'y aura pas de
marché fait, & vous ne ferez tenu à rien. Quanc

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