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Contes Arabe?. 28^
en s'afleyant fur le tapis, fe rendre le même
jour au rendez-vous dont il étoit convenu avec
eux ; mais il eût été obligé de les attendre
trop long-tems : cela fit que curieux de voir le
roi de Bifnagar & fa cour , & de prendre con-
noiflance des forces, des loix , des coutumes,
de la religion & de l'état de tout U royaume,
il réfolut d'employer quelques mois à fatisfaire
ù curiofité.
La coutume du roi de Bifnagar étoit de
donner accès auprès de fa perfonne une fois la
femaine aux marchands étrangers. Ce fut fous
ce titre que le prince Houflain , qui ne vou-
loit point paffer pour ce qu'il étoit , le vit
plufieurs fois ; & comme ce prince , qui d'ail-
leurs étoit très-bien fait de fa perfonne , avoît
infiniment d'efprit , & qu'il étoit d'une poli-
tefTe achevée , c'étoit par où il fe dillmguoit
des marchands avec lefquels il paroifToit de-
vant le roi ; c'étoit à lui , préférablement aux
marchands , qu'il adreflbit la parole pour s'in-
former de la perfonne du fui tan des Indes ,
des forces , des richefles & du gouvernement
de fon empire.
Les autres jours , le prince les employoit
à voir ce qu'il y avoit de plus remarquable
dans la ville & aux environs. Entr'autres chofes
idignes d'être admiiées 3 il vit un temple d'i-.

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