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(203)
Contes Arabes. ipt
garde , & de l'excufer de la liberté qu'il avoit
prife de l'en embarraffer.
Ali Cogia 5 mon cher ami , reprit le mar-
chand, vous avez tort de me faire des excufes,
je n'ai été nullement embarraflTé de votre vafe,
& dans une pareille occafion , j'en eufie ufé
avec vous de la même manière que vous en
avez ufé avec moi. Tenez, voilà la clé de mon
raagaiin, allez le prendre, vous le trouverez à
la même place oii vous l'avez mis.
Ali Cogia alla au magafin du marchand , îl
en apporta fon vafe ; & après lui avoir rendu
îa clé , l'avoir bien remercié du plaifir qu'il
en avoit reçu , il retourne au khan où il avoit
pris logement. Il découvre le vafe , & en y met-
tant la main à la hauteur oii les mille pièces
d'or qu'il y avoit cachées , dévoient être , il eft
dans une grande furprife de ne les y pas trou-
ver. Il crut fe tromper ; & pour fe tirer hors
de peine promptement, il prend une partie des
plats & autres vafes de fa cuifine de voyage,
& il verfe tout le vafe d'olives fans y trouver
une feule pièce d'or. Il demeura immobile d'éton-
nement ; & en élevant les mains & les yeux
au ciel : Eft-il poffible , s'écria-t- il , qu'un
homme que je regardois comme mon bon ami ,
m'ait fait une infidélité li infigne !
Ali Cogia feniibkment alarmé par la craintç

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