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ïpo Les mille et uî.'e Nuits,
qu'il lui demeurât au cas qu'il revînt & qu'lt
lui demandât le vafe. Le lendemain de grand
matin , il va acheter des olives de l'année ; il
revient, il jeté les vieilles du vafe d'Ali Cogia ;
il en prend Tor , il le met en sûreté ; & après
l'avoir rempli des olives qu'il venoit d'acheter,
il le recouvre du même couvercle , & il le
remet à la même place où Ali Cogia l'avoit
mis.
Environ un mois après que le marchand eut
commis une aétion fi lâche , & qui devoit lui
coûter cher, Ali Cogia arriva à Bagdad de fon
long voyage. Comme il avoit loué fa maifon
avant fon départ , il mit pié à terre dans un
khan , oii il prit un logement en attendant
qu'il eût fignifié fon arrivée à fon locataire , &
que le locataire fe fût pourvu ailleurs d'un
logem.ent.
Le lendemain, Ali Cogia alla trouver le mar-
chand fon ami , qui le reçut en l'embraflant ,
& en lui témoignant la joie qu'il avoit de fon
retour , après une abfcnce de tant d'années ,
qui, difoit-il, avoit commencé de lui faire perdre
l'efpérance de jamais le revoir.
Après les complimens de part & d'autre ,
accoutumés dans une femblable rencontre, Ali
Cogia pria le marchand de vouloir bien lui
rendre le vafe d'olives qu'il avoit confié à fa

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