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(204)
î^ï Lés MilUe et v^t Nu7tj,
d'avoir fait une perte fi confidérabîe , revient
chez le marchand. Mon ami, lui dit- il, ne
fôyez ]')as fuvpris de ce que je reviens fur mes
pas : j'avoue que j'ai reconnu le vafe d'olives
que j'ai repris dans votre magafin pour celui
que j*y avois mis ; avec les olives , j'y avois
mis mille pièces d'or que je n'y trouve pas ;
peut-être en avez-vous eu befoin , & que vous
vous en êtes fervi pour votre négocei Si cela
efl: , elles font à votre fervice ; je vous prie
feulement de me tirer hors de peine & de m'en
donner une reconnoïfïcince , après quoi vous
me les rendrez à votre commodité.
Le marchand qui s'étoit attendu qu'Ali Cogîa
viendroit lui faire ce compîim.ent , avoit mé-
dité aufli ce qu'il dcvoit lui répondre. Ali Cogia,
mon ami , dit-il , quand vous m'avez apporté
votre vafe d'olives , y ai-je touché ? ne vous
ai-je pas donné la clé de mon magafin? ne l'y
avez vous pas porté vous-même, & ne l'avez-
vous pas retrouvé à la même place oii vous
l'aviez mis, dans le même état & couvert de
même? .Si vous y avez mis de l'or, vous devez
l'y avoir trouvé. Vous m'avez dit qu'il y avoit
àss olives , je l'ai cru. Voilà tout ce que j'en
fais; vous m'en croirez fi vous voulez, mais je
n'y ai pas touché.
Ali Cogia prit toutes les voies de douceur
pOU^k

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