Skip to main content

‹‹‹ prev (180)

(182) next ›››

(181)
Contes Arabes. i6c^
manqua pas de faire civilité aux marchands fes
voifins , félon la coutume. Mais comme le fils
d'Ali Baba étoit jeune , bien fait , qu'il ne man-
quoit pas d'efprit, & qu'il avoit occafion plus
fouvent de lui parler & de s'entretenir avec lui
qu'avec les autres , il eut bientôt fait amitié avec
lui. Il s'attacha même à le cultiver plus forte-
ment & plus aflîduement , quand trois ou qua-
tre jours après fon établiflement , il eut reconnu
Ali Baba qui vint voir fon fils , qui s'arrêta à
s'entretenir avec lui , comme il avoit coutume
de le faire de tems en tems , & qu'il eut appris
du fils , après qu'Ali Baba l'eut quitté , que c'é-
toit fon père. Il augmenta fes empreffemens au-
près de lui , il le carefifa , il lui fit de petits pré-
fens , il le régala même , & il lui donna plufieurs
fois à manger.
Le fils d'Ali Baba ne voulut pas avoir tant
d'obligation à Cogia Houflain fans lui rendre
la pareille. Mais il étoit logé étroitement , &
il n' avoit pas la même commodité que lui pour
le régaler comme il le fouhaltoit. Il parla de
fon defTein à Ali Baba , fon père , en lui fai-
fant remarquer qu'il ne feroit pas féant qu'il
demeurât plus long-tems fans reconnoître les
honnêtetés de Cogia Houflain.
AU Baba fe chargea du régal avec plaifir :
Mon fils 5 dit-il , il eft demain vendredi i comme

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence