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t6S Les jîille et une Nuits,
au concierge , par manière d'entretien , s'il y
avoit quelque chofe de nouveau dans la ville j
fur quoi le concierge parla de toute autre
chofe que de ce qui lui importoit de fasroir.
Il jugea delà que la raifon pourquoi Ali Baba
gardoit un fi grand fecret , venoit de ce qu'il
ne vouloit pas que la connoiflance qu'il avoit du
tréfor , & du moyen d'y entrer , fût divulguée ,
& de ce qu'il n'ignoroit pas que c'étoit pour
ce fujet qu'on en vouloit à fa vie. Cela l'anima
davantage à ne rien négliger pour fe défaire de
lui par la même vole du fecret.
Le capitaine des voleurs fe pourvut d'un che-
val, dont il fe fervit pour tranfporter à fon lo-
gement plufieurs fortes de riches étoffes & de
toiles fines , en faifant plufieurs voyages à la fo-
rêt avec les précautions néceffaires pour cacher
le lieu où 11 les alloit prendre. Pour débiter ces
marchandifes , quand il en eut amaffé ce qu'il
avoit jugé à propos , il chercha une boutique»
Il en trouva une ; & après l'avoir prife à louage
du propriétaire , il la garnit , & il s'y établit,
La boutique, qui fe trouva vis-à-visdela fienne,
étolt celle qui avoit appartenu à Caflim,& qui
étoit occupée par le fils d'Ali Baba il n'y avoit
pas long-tems.
Le capitaine àes voleurs qui avoit pris le nom
«le Cogia Houflain , comme nouveau venu , ne

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