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CoNfEJ Arabe?» iSj
fois pir une deftinée fi fatale & fi Indigne de
votre courage ? Je vous regretterois moins fi
vous étiez morts le fabre à la main en vailîans
hommes. Quand aurai- je fait une autre troujje
de gens de main comme vous ; & quand je le
voudrois , pourrois-je l'entreprendre , & ne pas
expofer tant d'or , tant d'argent, tant de richeflês
à la proie de celui qui s*eft déjà enrichi d*une
partie ? Je ne puis & je ne dois y fonger , qu*au-
paravant je ne lui aye ôté la vie. Ce que je n'ai
pu faire avec un fecaurs fi puiHant , je le ferai
moi feul ; & quand j'aurai pourvu de la forte à
ce que;ce tréfor ne foit plus expofé au pillage,
je travaillerai à faire en forte qu'il ne demeure
ni fans fuccefîeurs ni fans maître après moi ,
qu'il fe conferve & qu'il s^augmente dans toute
la poftérité. Cette réfolution prife, il ne fut pas
embarralfé à chercher les moyens de l'exécu-
ter j & alors plein d'efpérance, & l'efprit tran-
quille , il s'endormit , & il pafTa la nuit afTez
paifiblement.
Le lendemain, le capitaine des voleurs éveillé
de grand matin , comme il fe l'étoit propofé ,
prit un habit fort propre , conformément au
defTein qu'il avoit médité, & il vint à la ville,
où il prit un logement dans un khan; & comme
il s*attendoit que ce qui s'étoit pafle chez AU
Baba, pouvoit avoir fait de l'éclat, il demanda
Liv

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