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(164)
iffi Les mille et une Nuits,
vous pour y paiTer la nuit ; je vous en aurai
obligation.
Quoiqu'Ali Baba eût vu dans la tbrét celui
qui lui parloit , & même entendu fa voix ,
comment eût-il pu le reconnoître pour le ca-
pitaine des quarante voleurs fous le de'guife-
ment d'un marchand d'huile ?" Vous êtes le
bien-venu , lui dit-il , entrez ; & en difant
ces paroles , il lui fit place pour le laifler en-
trer avec fes mulets , comme il le fit.
En méme-tems , Ali Baba appela un ef»
clave qu'il avoit , & lui commanda , quand
les mulets ieroient déchargés , de les mettre
non-féulement à couvert dans l'écurie , mais
même de leur donner du foin & de l'orge. Il
prit aulîî la peine d'entrer dans la cuifine , &
<l'ordon;ier à Morgiane d^apprêter prompte-
ment à fouper pour l'hôte qui venoit d'arriver,
^ de lui préparer un lit dans une chambre.
Ali Baba fit plus ; pour faire à fon hôte
tout l'accueil poflîble , quand il vit que le ca-
pitaine des voleurs avoit déchargé fes mulets ,
que les mulets avoient été menés dans l'écu-
rie , comme il l'avpit commande , Se qu'il
cherchoit une place pour paflcr la nuit à
Tair , il alla le prendre pour le faire entrer
dans la falle où. il reccvoit fon monde , en,
lui difant qu'il ne fouifiriroit pas qu'il couchai;

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