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(163)
Contes Arabes. i^i
les armes qu'il avolt jugées nécefTalres , en
laifTant ouvert ce qu'il avoit fait découdre ,
afin de leur laifTer la refpiration libre , il les
ferma de manière qu'ils paroiffoient pleins
d'huile ; & pour les mieux déguifer , il les
frotta par le dehors d'huile , qu'il prit du
vafe qui en étoit plein.
Les chofes ainfi difpofées , quand les mulets
furent chargés des trente-fept voleurs , fans
y comprendre le capitaine , chacun caché dans
un des vafes , & du vafe qui étoit plein
d'huile ; leur capitaine , comme conducteur ,
prit le chemin de la ville , dans le tems qu'il
avoit réfolu , & y arriva à la brune , environ
une heure après le coucher du foleil , comme
il fe rétoit propofé. Il y entra , & il alla
droit à la maifon d'Ali Baba , dans le deflein
de frapper à la porte , & de demander à y
pafler la nuit avec fes mulets , fous le bon
plaifir du maître. Il n'eut pas la peine de
frapper ; il trouva Ali Baba à la porte qui
prenoit le frais après le foupé. Il fit arrêter
fes mulets ; & en s'adreflant à Ali Baba :
Seigneur , dit-il , j'amène l'huile que vous
voyez , de bien loin , pour la vendre demain
au marché ; & à l'heure qu'il eft , je ne fais
où aller loger : fi cela ne vous incommode
pas , faites-moi le plaifir de me recevoir chez
Kiv

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