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Contes Arabes. 1^5
dans la cour. Le capitaine des voleurs s'en
excufa fort , fous prétexte de ne vouloir pas
être incommode , mais dans le vrai , pour
avoir lieu d'exécuter ce qu'il méditoit avec
plus de liberté ; t-c il ne céda aux honnêtetés
d'Ali Baba qu'après de fortes . iqftances.
Ali Baba non content de tenir compagnie
à celui qui en vouloir à fa vie , jufqu'à ce
que Pviorgiane lui eût fervi le foupé , continua
de l'entretenir de plulieurs chofes qu'il crut
pouvoir lui faire plaifir , & il ne le quitta que
quand il eut achevé le repas dont il l'avoit
régalé. Je vous laifle le maître , lui dit -il ,
vous n'avez qu'à demander toutes les chofes
dont vous pouvez avoir befoin , il n'y a rien
chez moi qui ne foit à votre fervice.
Le capitaine des voleurs fe leva en même«
tems qu'Ali Baba , & l'accompagna jufqu'à la
porte ; & pendant qu'Ali Baba alla dans la
cuidne pour parler à Morgiane , il entra dans
la cour , fous prétexte d'aller à l'écurie voir
fi rien ne manquoit à fes mulets.
Ali Baba , après avoir. recommandé de nou-
veau à Morgiane de prendre un grand foin de
fon hôte ", & de ne le laifler manquer de rien :
Morgiane, ajouta- 1- il, je t'avertis que de-
main je vais au bain avant le jour ; prends
foin que mon lin^e de bain foit prêt , & de

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