J. F. Campbell Collection > Cabinet des fées, ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures > Volume 11

7Sl6 Les mille et une Nl^it*:,
Les voleurs ne fe donnèrent pas h peine de
courir après les mulets, il leur importolt da-
vantage de trouver celui à qui ils appartenoient.
Pendant que quelques-uns tournent autour du
rocher pour le chercher, le capitaine avec les
autres , met pie à terre & va droit à la porte
le fabre à la main , prononce les paroles , &
la porte s'ouvre.
Caffim qui entendit le bruit des chevaux du
milieu de la grotte , ne douta pas de l'arrivée
des voleurs , non plus que de fa perte prochaine,
Réfolu au moins de faire un effort pour échap-
per de leurs mains , & fe fauver , il s'étoit tenu
prêt à fe jeter dehors dhs que la porte s'ou-
vriroit. Il ne la vit pas plutôt ouverte , après
avoir t;ntendu prononcer le mot de Sejame , qui
étoit échappé de fa mémoire , qu'il s'élança en
fortant fi brufquement , qu'il reuverfa le capi-
taine par terre. Mais il n'échappa pas aux
autres voleurs , qui avoient aufll le fabre à la
main , & qui lui ôtèrent la vie fur le champ.
Le premier foin àcs voleurs après cette exé-
cution , fut d'entrer dans la grotte : ils trou-
vèrent près de la porte , les facs que Caflim
avoit commencé d'enlever pour les emporter,
& en charger fes mulets ; & ils les remirent à
leur place fans s'apperccvoir de ceux qu'Ali
Baba avoit emportés auparavant. En tenant con-