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Contes Arabe?, 127
felî & en délibérant enfemble fur cet événe-
ment, ils comprirent bien comment Cafîîm
îî'avoit pu fortlr de la grotte ; mais qu'il y eût
pu entrer , c'eft ce qu'ils ne pouvoient s'ima-
giner. Il leur vint en penfée qu'il pôuvoit être
defcendu par le haut de la grotte ; mais roi**
verture par oii le jour y venoit , étoit û éle-
vée , & le haut du rocher étoit fi inacceffible
par dehors , outre que rien ne leur marquoit
qu'il l'eût fait , qu'ils tombèrent d'accord que
cela étoit hors de leur connoififance. Qu'il fût
entré par la porte , c'eft ce qu'ils ne pouvoieflt
fe perfuader , à moins qu'il n'eût eu le fecret
de la faire ouvrir ; mais ils tenoient pour cer-
tain qu'ils étoient les feuls qui l'avoient, en
quoi ils fe trompoient, en ignorant qu'ils avoient
été épiés par Ali Baba qui le favoit.
De quelque manière que la choie fût arrivée^,
comme il s'agifToit que leurs richefles com-
munes fufifent en sûreté, ils convinrent de faire
quatre quartiers du cadavre de Caflim , & de
les mettre près de la porte en dedans de la
grotte , deux d'un côté , deux de l'autre , pour
épouvanter quiconque auroit la hardiefle de
faire une pareille entreprife ; fauf à ne revenir
dans la grotte que dans quelque tems , après
que la puanteur du cadavre feroit exhalée. Cette
Téfolution prife , ils l'exécutèrent i & quand ils

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