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LETTERS TO MARY OF LORRAINE 167
Car ce qu’il arreste maintenant il le renverse tantost apres,
et est desia si las de ce mestier qu’il faict qu’il veult a toutes
forces que 1’on luy donne commission d’aller louer deux
cens chevaulx legiers en Escosse. Je luy ay remonstre
combien cela importe, et les difficultez et despence que je
scay que son frere le Conte de Glinguerne et ses amys y
trouveroient, veu que vous, Madame, scavez assez ce que
en avez veu en cas pareil avecques la concurrence de toute
la noblesse et des estatz. II veult estre collonel de ces gens
cy et tel se faict appeler, et vous promectz, Madame, que
il ne scayt encores que c’est d’estre soldat et cappitaine
encores moins. Je ne vouldroys, Madame, que personne
des siens congneust ce que vous en escriptz pour ne les
mettre en opinion dont ilz se puissent desgouster, mays si
sera il bon, sans qu’ilz sachent a quoy cela tend qu’ilz luy
mandent d’estre songneux de ce qu’il a eu charge pour
parvenir apres a plus d’honneur. Quant a Jemy Dogues,
il est froict et pusillanime comme le congnoissez ; toutes-
foys il se rend mieux cappable de conseil et se resoult
honnestement. Jemy Cullant1 est icy venu depuis quelques
jours , lequel j’ay presente au Roy et a Messeigneurs voz
freres et Connestable, et apres s’en est alle querir ses gens.
J’ay eu promesse de mondict Seigneur le Connestable que
le Roy feroyt pour luy ses mariniers et soldatz comme il
avoyt faict pour les aultres. Je vous supplye tres humble-
ment, Madame, que riens ne se congnoisse par dela des
humeurs et oppinions de ces gens cy, seulement que leurs
amys les convient tousiours a bien faire et que 1’on saiche
que ils ont moien de bien appoincter leurs soldatz ; dequoy
je vous reppondz sur ma vye, Madame, et davantaige que
c’est une mort ou ung enfer que d’avoir affaire a gens qui
jamays ne se resouldent. Yous les congnoissez assez,
Madame, voilla pourquoy je vous en parle si severement,
ce que vous me pardonnerez, n’estant las pour tout cela de
1 Jemy Cullant. A Captain Cullane is mentioned in the Diurnal of
Occurrents, p. 55, and the Treasurer's Accounts (vol. x.) for February 1550-1,
among the expenses of ships sent to Orkney to take ‘ certane hieland men,’
have an entry of 271 pounds Scots paid to ‘James Culane, capitane to the uthir
of the saidis schippis for furnessing of his schip in the said voyage.’

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