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436 PAPAL NEGOTIATIONS WITH MARY
dellibere vous anuoier tout le discours de se qui si passeroit, qui
me guarda de vous aduertir plutost des choses, pour lesquelles il
m’a samble nesesaire vous despecher montignac, present porteur,
lequel a este retarde aussi depuis d’une petite maladie, car s’en
allant je 1’ay instruict bien au long, pour vous randre conte
comme toutes choses sont bien issi. Je 1’ay conneu fort affectione
a vous faire seruice, & a moy aussi fidellement, qui m’a fait
plustost attendre a vous ecrire par luy pour vous pouuoir librement
tout mander, [2] & sellon que par St. Cosme je aurays de vos
nouuelles je guarde le Croc, pour, s’il est besoign, I’emploier a
quelque chose d’importance pour votre seruice, auquel je veuls
non seullement emploier tout ce qui est en ma puissance, mays
moy, comme je desireroys plus auoir le moien vous tesmoigner par
effect que par ecrit, qui me guardera vous user de belles parolles,
mays, pour auoir plus de la cause de ma despesche en la teste que
d’anvie de haranguer, m’assurant que le tamps vous faira asses
connoitre ma bonne volonte, [or donques erased] je vous fairays
se discours [interlined] sans plus user en etrangere, [3] je vous
dirays la poine en quoi je suis pour les bruits qui courent issi,
lesquells, encores qu’ils ne soient vrais, me samble meriter que je
me mete en deuoir de vous en aduertir, & ofrir toutce queje puis
pour vous i seruir, & de moy & de mes voisins qui se montrent
plus asures amis, que je n’eusse ose esperer. Vous voires se que
en pourres pretandre, & de quoy vous voulles ayder, tant par le
discours que je vous en fairays que par les doubles que je vous
enuoie.
[4] Premierement, je reseus vne confession que Ton disoit que
Monsieur auoit faite de Monsieur de Nemours, que je vous enuoie.
Je la recouuris de Ledinthon, qui 1’auoit eue d’Angleterre
aueques I’aduertissement que le sieur de Foyx deuoit venir issi
ambasadeur, de par le Roy, la Royne & le roy de Navarre, se qui
aduint deus jours apres, lequel m’aporta des lettres diseuls je vous
en enuoie les doubles. II ni a pas grand cas. II me dit pour la
creance qu’il estoit venu, ayant charge de me visiter de leur part
& m’ofrir toute leur puisance si en quelque chose j’en auoys
besoign, me priant continuer 1’ansiene alliance entre les deus
pais. Je les remersiay le plus honestement queje peus aueques
samblables ofres.
[5] Apres, il me dit que il auoit charge de me dire, comme
Monsieur de Nemours estant susget du Roy et tant oblige,
s’estoit oblie jusques a 9a dauoir voulu enmener Monsieur, et que
Ton i adioustoit grand foy, 1’ayant raconte Monsieur troys fois
d’auant le conseil sans rien changer, et si bien donant a entendre
les sirconstances, et puis qu’il estoit vraisamblable que vn enfant
ne mantiroit de tieulles choses a sa mere, et que neanmoin la
Royne ne voullant adiouster foi trop soudain, mays auoyt enuoie
lui faire commendement de s’an venir descharger se que n’aiant
fait, mays au contrere s’en estan fui, faisoit plus aparante

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