Skip to main content

‹‹‹ prev (226) Page 168Page 168

(228) next ››› Page 170Page 170

(227) Page 169 -
— 169 —
L'on monstre , despuis peu de jours , plus de rigueur
qu'on ne souloit, à la Royne d'Escosse , et c'est pour la pres-
ser de renoncer à sa couronne, et l'a on menassée, si elle
faict difliculté , d'aller là où l'on a ordonné de la remuer,
comme à la vérité il luy griefve bien fort, qu'on l'enlèvera ,
elle et une aultre seule femme avecques elle , dans leur lict,
pour les y pourter par force dans une lityère bien fermée à
clef 5 de quoy elle a mandé au dict S', de La Mothe d'en fère
instance, comme il fera la première foys qu'il verra ceste
Royne. Et disent les depputés de la dicte Royne d'Escosse ,
qu'encor qu'on ne doibve espérer nul bien de ce costé pour
elle, si sera elle pirement trettée, si l'on sent qu'il y doibve
avoir ropture entre ces deux roy animes. Ceulx cy ont quel-
que doubte qu'ilz ne la puissent remuer sans qu'il y ayt
quelque ellévation au quartier où elle est maintenant.
AULTRE MÉMOIRE A PART AU DICT LA VERGISE.
Représentera à Leurs Majestez la disposition en quoy
ceulx cy se mectent pour soubstenir la guerre, qu'ilz disent
que le duc d'Alve leur a commancée, et la rigueur qu'ilz
ont tenu à son ambassadeur M'. d'Assoleville, et comme
despuys cella ilz font plus de démonstration de vouloir garder
la paix avecques nous qu'ilz ne souloient, et qu'ilz sont
promptz à nous bailler toutes provisions de justice qu'on leur
demande pour les Françoys;
Que la saysie de Roan les a aussi renduz plus modérés
en nostre endroict, et semblent qu'ilz favoriseront dorse-
navant moins ouvertement le prince de Coudé, s'il plait à
Leurs Majestez les asseurer de la continuation de la paix et
lever la dicte saysye. Aultrementil semble qu'ilz accorderont

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence