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intention pour le vous mander par mes prochaines , aydant
le Créateur , auquel je supplie , après avoir en cet endroict
baisé très humblement les mains de Votre Majesté, qu'il
vous doinct, Sire, en parfaite santé, très heureuse et très
longue vie et toute la grandeur et prospérité que vous
désire.
De Londres ce xvij" de janvier 1569.
Despuis la présente escripte, on m'a adverty que M' Ouyn-
ter est revenu avec les navyres de ceste Royne , dont je
mectray peine d'entendre l'exploict qu'il aura faict en son
voyage, et cependant, parce qu'on pourroit icy simuler
une chose pour en exécuter une autre , et qu'on ne peult
bien préveoir où s'adressent les entreprinses de mer, qui
toutes foys sont fort soubdaines , je supplie très humble-
ment Votre Majesté fère advertir, de bonne heure , toutes
voz viles et places , de sur la mer, de cest aprest de deçà ,
affin qu'elles se tiennent sur leurs gardes.
A LA Royne.
Madame, affin que le Roy et Vous ne demeuriés sans
avoir ordinairement adviz commant les choses passeront de
deçà , mesmement à ceste heure , que ceulx cy se préparent
d'avoir la guerre contre le duc d'Alve, je mectray peyne de
vous escripre souvant, et d'envoyer toutjour quelcun des
miens bien instruict devers Vos Majestez. Il est vray que
l'on faict icy assés de difficulté de me bailler des passeports,
me tennant pour fort suspect, à cause de l'alliance et es-
troicte confédération que le Roy d'Espaigne a avecques Vos
dictes Majestez , de quoy ceste Royne est plus jalouse que de

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