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pratique d'y introduire les Espagnols et une con-
juration contre sa propre vie, avec une crainte
extrême d'estre assaillie du costé d'Escosse par les
François plus que de nulle autre part du monde,
et le tout imputé à la Royne d'Escoce, l'on neces-
soit, à toutes les délibérations du Conseil d'Es-
tat et par toutes celles du général Parlement du
royaume , de presser la Royne d'Angleterre de faire
mourir, comment que ce fOit, la Royne d'Escosse
sa cousine, et se saisir de son royaume et de la
personne de son fils durant sa minorité, pendant
que la France estoit soymesmes bien empeschée;
de sorte qu'il est de merveille et un miracle évi-
dent comme il a pieu à Dieu m'ouvrir les moyens
d'y remédier.
La troisième difficulté, encore plus grande que
les deux aultres, a esté la compétance d'Espagne, et
les menées, qui ont esté faictes,de ce costé là , avec
deniers contans et avec grands présans et avec
moyens secrets et ouverts par les pensionnaires du
Roy d'Espagne et par les partisans de Bourgogne,
qui sont en grand nombre en ceste cour, pour
cuider faire déclarer leur Royne et le royaume
contre la France, afin de donner plus de solage-
ment aus Pais Bas , et pour traverser l'amitié et
l'alliance qui se trettèrent par le feu Roy avec la
Royne d'Angleterre; et, encore dernièrement,
pour empescher que le renouvellement de la ligue
ne succédât avec Vos tre Majesté, de sorte qu'à dire
vray il n'a pas fallu estre trop paresseus ny endor-
mi; et grâces à Dieu, lorsque l'ambassadeur d'Es-

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