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(143)
D'OS SI AN. lig
La tempête en courroux, le brûlant météore.
Dans nos climats déserts répandoient moins d'effroi ,
L'éclair brilloit moins dans les nues
Que ton glaive dans les combats,
Et les phalanges éperdues
Disparoissoient devant tes pas :
Mais lorsque la victoire avoit conduit tes armes.
Que ton visage étoit riant !
Des vaincus tu séchois les larmes;
Moins pur est le soleil qui part de l'Orient,
Moins doux l'astre des nuits quand sur unchar d'argent
A nos regards, sans voile, il offre tous ses charmes.'
Tes attraits maintenant dorment ensevelis
Au fond de la demeure obscure :
O toi qui fus si grand, en trois pas je mesure
L'espace étroit que tu remplis ;
Un arbre, qui n'a plus qu'une feuille tremblante,
Aux bords de ce ruisseau quatre pierres sans art.
Un gazon qui frémit sur sa tige mourante,
Indiquent au chasseur la tombe de Morar.
Mais quel est ce \-ieillard qui lentement s'avance ?
Par l'âge et le malheur ses traits semblent flétris ;
Tantôt il garde le silence.
De sa bouche tantôt sortent de foibles cris :
C'est ton père, ô Morar l le bruit de ta vaillance
De ses jours charmoit le déclin;

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