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DES GÉNIES," 105
fuiet de iiiécontenreaient , à lui , ou au moindre
de Tes fujers , &c ofFi'antde lui en faire telle fatif-
fiiition qu'il exigeroit. Ils le conjuroienc de dé-
tcurner loin d'eux , le poids de fa colère 8c de fa
puiirance, & de ne point faire la guerre à une na^
tion toujours afFedionnée aux Tafghes , qui ne
l'avoient jamais traitée en ennemie. Ces humbles
fiippliques étoient conçues dans les termes les
plus refpedueux : la vérité leur donnoit un nou-
veau poids.
Abudah écouta les ambafTadeurs avec impa-
tience , & leur répondit avec une fierté féroce,
qu'il n'avoit rien à apprendre d'un peuple d'ef-
claves, tel que les Sakarahs ; qu'il ne leur con-
venoit pas de vouloir conciôler , ni diriger fes
démarches ; que fa volonté fe portoic librement
par tout où il vouloir, fans qu'il fût permis, ni
à eux , ni à perfonne, de s'y oppofer; qu'il avoir
téfolu d'entrer dans leur pays & de s'en rendre
maître j $z que , s'ils en vouloient favoir h rai-
fon , il nçn avoir point d'autre à leur dire, linon ,
qu'il venoit punir l'infolence d'un peuple alfez
préfomptueux pour envoyer une telle arnbaiTade
au fui tan de Tafgh
Il fit chafiTer les ambalfadeurs de fon camp, &
ordonna auni-tôt que Ton entrât fur les terres
des Sakarahs , &: ^u'on y mit roue à feu & à
i*a»g.

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