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(45)
ET Fables Indienne?. à'f
tés dans le paradis : & l'on conclut enfin qu^
la libéralité eft fi agréable à dieu , que c'eft
par elle qu'il fe laiflfe appaifer , & qu'il fait
miféricorde.
Dabchelim , pénétré de ce qu'il venoit d'en-i
tendre , voulut fur le champ mettre en prati-
que une leçon fi profitable ; il ordonna auffi-
tot qu'on ouvrît fon tréfor , & qu'on en dif-
tribuât toutes les richefles , tant aux petits
qu'aux grands de fa capitale , fans en excepter
les étrangers qui s'y trouvoient ; par ce moyen
les pauvres , qui furent compris dans cette
largefTe , devinrent riches. Le refte de la jour-,
née fut employé à cette diftribution ; & lort
que la nuit eut fuccédé au jour , Dabchelim fe
retira dans fon appartement , & fe coucha. Au
plus fort de fon fommeil , comme fon imagina-
tion ne lui repréfentoit que des objets agréa-
bles , un vieillard vénérable environné de lu-
mière lui apparut en fonge , & en l'abordant :
Tu as fan aujourd'hui , lui dit -il , une largejje.
de grandes fommes , & tu as cpuifé un riche tré-*
for en aumônes. Cette aâion mérite récompenfe :
demain , dès que le foleii fera levé , monte à
cheval , & prens ta route vers le levant , tu.
trouveras de ce côté -là , un tréfor proportionné
à la haute dignité que tu poffèdes , & avec ca
tréfçr , jç tr'annoncQ que tu élèverai ta grandeur.

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